Les premières et premiers habitant(e)s de ce qui ne deviendra que beaucoup plus tard Besançon s’étaient installé(e)s à Casamène. En hauteur, histoire, sait-on jamais, de profiter un peu du soleil.
Une vision XIXe siècle très loin de la réalité historique (tant pis, on kiffe cette gravure). © Getty
L’histoire se passe, là, au Paléolithique, à la louche 50 000 années avant notre ère. En aval de ce qui est aujourd’hui Besançon (et aux portes d’un bourg qui porte aujourd’hui le nom de Beure). Sur un des flancs de la vallée du Doubs, quelques Néandertalien(e)s ont trouvé grotte à leur goût : un peu perchée pour éviter d’avoir les pieds dans l’eau au cas où la rivière prendrait ses aises et avec un porche largement ouvert sur une forêt giboyeuse (cerfs ou sangliers piétinent allégrement le coin de leurs sabots ). Un feu éclaire cette grotte (les archéologues y ont retrouvé du charbon de bois très, très vintage) où les premie(è)er(e)s Bisontin(e)s passent pas mal de leur temps à casser des cailloux, enfin à bricoler les premiers outils, ces fameux silex dont, si vous n’avez pas chopé la varicelle (les oreillons, une bronchite…) ce jour là, vous avez surement déjà entendu un prof en parler à l’école. Cette caverne dîtes grotte de Casamène (ou de l’Usine à gaz) s’ouvre toujours à flanc de falaise mais comme c’est un peu galère d’y accéder, que (réchauffement climatique oblige), les pierres ont un peu tendance à dégringoler de la falaise (et, surtout, parce qu’on a envie de te garder comme lecteur de La Cédille…), ce n’est pas ici que tu trouveras le chemin. On te conseille plutôt de prendre celui du musée des Beaux-Arts dont les vitrines de la section archéologique accueillent silex taillés, racloirs et autre nucléus bipolaire unifacial (sic), découverts à Casamène lors de fouilles à la fin des Sixties.
F.P.C.
✪ Musée des Beaux-Arts et d’archéologie : 1, place de la Révolution (La Boucle). https://www.mbaa.besancon.fr/. Accès : tram, ligne 1, arrêt République.
