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NOS ANCÊTRES LES SÉQUANES

Les quelques rares gauloiseries de Besac.

En se baladant dans Besançon, on ne tombe pas, à chaque coin de rue, sur un souvenir laissé par les Séquanes. La ville était pourtant capitale de ce peuple gaulois qui occupait une région correspondant peu ou prou à l’actuelle Franche-Comté. Mais la Vesontio des Séquanes n’a quasiment laissé d’échos que dans les récits. La ville fortifiée -du genre de celles que les Romains appelaient un oppidum– apparaît dans la Guerre des Gaules de Jules César. Le mec de Cléopâtre y décrit une muraille gauloise (murus gallicus) «  qui fait le tour de cette montagne, la transforme en citadelle et la joint à la ville ». Bon. De la muraille de la citadelle, les siècles n’ont rien laissé ; de celle qui, si l’on en croit ce texte, aurait pu protéger la ville nichée dans la Boucle (à la fois d’éventuels assaillants et des caprices du Doubs), les archéologues ont dégagé en 2001 quelques portions de murs (un solide assemblage de pierres, de poutres, de remblai et de métal), vraisemblablement érigés vers 80 av. J.-C.. Mais en 2025, il n’y a plus là que les solides (enfin on espère…) murs de béton du parking souterrain Marché-Beaux-Arts… Sinon, les archéologues ont également dépoussiéré plusieurs nécropoles et on pourra voir au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, une sépulture gauloise telle qu’elle a été découverte (bardeaux de chênes et squelette compris). Enfin, le nombre d’amphores découvertes au cours de ces diverses fouilles prouvent que les Séquanes ne disaient jamais non à un petit canon des vins produits par leurs voisins plus au sud.

F.P.C.

✪ Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie : 1, place de la Révolution (La Boucle). https://www.mbaa.besancon.fr/. Accès : tram, ligne 1, arrêt République.