Quand Besac commence, un tout petit peu, à ressembler à Besac…
Quelques bricoles oubliées sur place par femmes et hommes du Néolithique. © INRAP.
Pour faire simple, le Néolithique est l’un des plus grands chambardements de l’histoire. L’Homme décide, comme ça, d’un coup, d’arrêter de nomadiser. De se poser, pour de vrai : il se construit un petit Sam’Suffit (et quelques potes l’imitent tout pareil, juste à côté, pour faire village), commence à cultiver son jardin, à élever quelques bestioles (parce que, mine de rien, c’est moins fatiguant que de les chasser).
Si ce changement radical de life style apparaît au Proche-Orient au IXe millénaire avant J.-C., il faut attendre la fin du Ve millénaire (toujours avant le petit Jésus) pour que les Bisontin(e)s se mettent au Néolithique. Enfin, si l’on en croit les archéologues. Puisque c’est de cette époque que datent les premiers vestiges qu’ils-elles ont découvert autour de la butte de la Roche d’Or. Dès 1897, quand leurs pelles ont buté sur un rempart qui s’est avéré cerner un village tranquillement posé sur une terrasse. Puis, en 1946 avec la découverte, dans une grotte, de la plus vieille sépulture connue de Besançon : les squelettes d’un homme et d’une femme, vraisemblablement décédés en – 4000. Plusieurs items découverts sur place, exposés dans la section archéologique du musée des Beaux-Arts, permettent d’un peu mieux comprendre comment vivaient ces très-très lointain(e)s ancêtres : des haches de pierre joliment polies qui servaient à abattre les arbres (histoire de dégager du terrain où cultiver quelques céréales), des poinçons pour le travail du cuir, une jolie jatte en terre cuite…
F.P.C.
✪ Musée des Beaux-Arts et d’archéologie : 1, place de la Révolution (La Boucle). https://www.mbaa.besancon.fr/. Accès : tram, ligne 1, arrêt République.
